La Méningoencéphalite à tiques : Doit-on craindre cette maladie mortelle lors de chaque balade en forêt?
Les risques liés aux piqûres de tiques en forêt
Les tiques sont des vecteurs connus pour propager diverses affections suite à une morsure. Parmi celles-ci, deux pathologies se distinguent : la borréliose, plus communément appelée maladie de Lyme, et l’encéphalite à tiques ou encéphalite verno-estivale, en référence aux périodes de l’année où elle prévaut. Bien que l’adoption de mesures de protection (vêtements adaptés, utilisation de répulsifs, vigilance accrue, etc.) puisse réduire le risque d’infection, ces précautions sont imparfaites.
Prévention et absence de traitement pour l’encéphalite à tiques
Contrairement à la maladie de Lyme, pour laquelle une antibiothérapie est possible, l’encéphalite à tiques est une infection virale sans traitement spécifique. Par conséquent, la vaccination reste le moyen de protection le plus fiable. Le virus FSME, responsable de l’encéphalite à tiques, est principalement localisé en Europe centrale et se retrouve chez environ 1 % des tiques.
La majorité des infections sont asymptomatiques. Néanmoins, certains individus développent des symptômes similaires à ceux de la grippe après un délai de 2 à 28 jours après avoir été mordus. Bien que ces symptômes puissent disparaître, offrant une immunité à vie, l’infection peut se propager au cerveau chez une minorité de cas, entraînant une méningite. Les symptômes névralgiques comme une raideur de la nuque, des troubles de la concentration, des paralysies ou des vertiges peuvent persister pendant des semaines, voire des mois, avant de se résorber. Les cas les plus sévères peuvent laisser des séquelles permanentes ou être fatals, en particulier chez les personnes âgées.
La vaccination, un rempart efficace
Pour se protéger, différentes stratégies sont adoptées : prévention mécanique (vêtements, répulsifs), examen minutieux de la peau et retrait rapide des tiques. Néanmoins, la vaccination demeure indéniablement la meilleure défense. Les vaccins existants comportent des virus inactivés et incluent un adjuvant à base de sels d’aluminium pour renforcer la réponse immunitaire.
Protocole vaccinal et recommandations
Le schéma vaccinal s’organise autour de trois injections (la première suivie d’une seconde après 2 à 4 semaines, puis une troisième après 6 à 12 mois), complété par des rappels décennaux. En Europe centrale, la vaccination est recommandée pour ceux susceptibles d’être exposés par leurs activités en extérieur.
Elle est généralement différée chez les enfants de moins de six ans, ces derniers étant moins sujet à des complications. Cependant, la vaccination peut être envisagée dès l’âge d’un an. Il est important de s’assurer que son carnet de vaccination est à jour avec l’aide d’un professionnel de santé, même pour des vaccins omis auparavant.
Efficacité et effets indésirables du vaccin contre l’encéphalite à tiques
Le protocole vaccinal complet confère une immunité supérieure à 95 % pour une durée minimale de dix ans. Concernant les effets secondaires, le vaccin est majoritairement bien toléré. Des symptômes locaux tels que rougeur et douleur au site d’injection ou des symptômes généraux comme maux de tête ou fatigue peuvent survenir mais restent brefs. Les cas sérieux de réactions allergiques, y compris l’anaphylaxie, ou de complications neurologiques demeurent extrêmement rares.
En conclusion
Si la menace que représentent les tiques ne doit pas être sous-estimée, des mesures de précaution, conjuguées à un programme de vaccination structuré, offrent une barrière efficace contre l’encéphalite à tiques. Cette démarche s’apparente à un choix judicieux pour qui souhaite jouir des balades en forêt sans craindre pour sa santé.