La viande est-elle vraiment en train de nous donner un cancer colorectal ? Découvrez ce que cette équipe de recherche a trouvé !

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Incidence de la consommation de viande sur les risques de cancer colorectal

Une avancée notable a été réalisée par l’équipe de scientifiques de l’école de médecine Keck de l’Université de Californie du Sud dans la compréhension des facteurs accroissant la vulnérabilité au cancer colorectal. Ils ont identifié deux marqueurs génétiques qui pourraient éclairer pourquoi le risque de développer ce cancer, l’un des plus courants en France, varie d’une personne à l’autre.

Association entre viande rouge, viande transformée et cancer colorectal

La viande rouge, notamment lorsqu’elle est consommée en excès, a été précédemment associée à une augmentation du risque de cancer colorectal, une pathologie caractérisée par le développement de tumeurs malignes au sein du gros intestin ou du rectum. Cela peut entraîner des complications, voire le décès du patient.

Les indices de cette maladie incluent des modifications des habitudes intestinales telles que la diarrhée ou constipation, des douleurs abdominales, la présence de sang dans les selles, une altération inexpliquée du poids corporel, fatigue et diminution de l’hémoglobine.

Le dépistage précoce de cette pathologie peut s’avérer difficile car elle est souvent asymptomatique dans ses phases initiales. Des programmes de dépistage ont toutefois contribué à réduire son incidence.

Il est avéré que les viandes rouges et transformées, quand elles sont fréquemment consommées, portent préjudice à la santé et peuvent exacerber le risque de cancer colorectal, bien que les mécanismes précis demeurent inconnus.

Étude extensive sur le cancer colorectal

Dans le cadre d’une des analyses les plus exhaustives menées sur le lien entre la consommation de viande rouge et le cancer colorectal, les données de 30 000 patients atteints de ce cancer ont été confrontées à celles de 40 000 individus sains. Provenant de 27 travaux de recherche préalables centrés sur la prédisposition au cancer colorectal de population d’ascendance européenne, cette étude a permis de structurer des mesures de consommation standardisées des viandes incriminées, réparties en quatre niveaux d’apports.

Le résultat de l’étude montre un accroissement allant jusqu’à 30 % du risque de cancer colorectal chez les gros consommateurs de viande de bœuf, de porc ou d’agneau, et jusqu’à 40 % chez ceux consommant régulièrement de la viande transformée.

Contribution de la génétique dans l’évaluation du risque

L’approche d’analyse génétique a ouvert une nouvelle voie de recherche quant aux modifications dans le génome pouvant influencer le risque de cancer lié à la consommation de viande. Parmi plus de 7 millions de polymorphismes nucléotidiques, deux variations ont été mises en évidence. La première concerne le gène HAS2, auparavant relié au cancer colorectal mais non à la consommation de viande rouge, et la seconde appartient au gène SMAD7, lié à la régulation du fer, une variation dans ce gène pouvant mener à une surcharge de fer cellulaire, facteur potentiel dans l’augmentation du risque de cancer.

Ces découvertes suggèrent que la constitution génétique individuelle pourrait jouer un rôle dans la sensibilité au cancer colorectal lié à la consommation de viandes rouges et transformées. Toutefois, des investigations supplémentaires sont nécessaires pour confirmer cette hypothèse.

Sources et références

Les résultats, diffusés dans la revue Cancer Epidemiol Biomarkers & Prevention, fournissent un nouvel éclairage sur la relation entre la consommation de viande et les risques de cancer colorectal. L’analyse présente toutefois une limite : elle n’indique pas encore de causalité directe entre variations génétiques et cancer colorectal. Des études complémentaires sont ainsi requises pour approfondir ces conclusions.

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