Le jeûne intermittent est-il en train de vous tuer ? Découvrez les risques de décès cardiovasculaires
Les dangers insoupçonnés du jeûne intermittent pour la santé cardiaque
Une enquête récente menée par l’Association Américaine de Cardiologie (American Heart Association – AHA) met en lumière des inquiétudes relatives au jeûne intermittent pratiqué selon la méthode 16:8. Cet emploi du temps alimentaire restrictif, qui limite les prises alimentaires à une période de huit heures, serait lié à une probabilité accrue de décès dû à des troubles cardiovasculaires, selon des informations recueillies par Arnaud Cocaul, expert en nutrition.
L’incidence sur la mortalité cardiovasculaire en question
Malgré son attrait croissant, illustré par des célébrités telles que Jennifer Aniston, le jeûne intermittent consistant à se nourrir uniquement sur une plage horaire définie et à jeûner le reste du temps, suscite désormais des doutes quant à sa sécurité. Une présentation donnée lors d’une conférence de l’AHA à Chicago a révélé que les individus suivant ce régime courent un risque gravement majoré: une hausse de 91 % du risque de décès résultant de maladies cardiaques.
Ce constat alarmant provient de l’analyse des données d’enquêtes nationales américaines sur la santé et la nutrition, confrontées aux enregistrements de décès aux États-Unis. La population étudiée représentait plus de 20 000 participants, avec une période de suivi qui s’étend de 2003 à 2019.
Impact spécifique sur les patients cardiaques
L’étude a également porté un regard critique sur les individus souffrant déjà de maladies cardiaques. Pour ce groupe, pratiquer le jeûne intermittent est également corrélé à une augmentation de 66 % du risque de mortalité par trouble cardiaque ou attaque cérébrovasculaire.
Le Dr Victor Wenze Zhong a fait part de sa surprise face à ces résultats, notant que malgré l’enthousiasme autour de cette méthode en raison des avantages potentiels à court terme, l’étude démontre que la réduction de la durée des repas ne s’accompagne pas forcément d’une espérance de vie prolongée.
Une approche à réguler
Les résultats de ces observations sont complexes et ne définissent pas une cause-and-effect directe entre le jeûne intermittent et les maladies cardiaques. Néanmoins, ils soulèvent des questions importantes. Le Dr Arnaud Cocaul suggère que cette pratique devrait être méthodiquement guidée et que des repas équilibrés doivent être conservés durant la fenêtre alimentaire restreinte.
Pour ceux envisageant d’adopter cette pratique, il est conseillé de consulter un professionnel de santé avant de commencer, et cela est d’autant plus crucial si l’on est déjà atteint d’une maladie chronique.
En somme, il est essentiel de considérer attentivement les implications du jeûne intermittent sur la santé cardiaque et de ne pas le pratiquer sans réflexion ni suivi médical adéquat.