Détournement de l’Ozempic : un nouveau miracle pour perdre du poids ?
L’usage impropre de l’Ozempic pour mincir : analyse critique
En récente actualité, l’Ozempic, à l’origine destiné à traiter le diabète, est devenu sujet d’intérêt sur les plates-formes sociales pour ses prétendues vertus minceur. Cette pratique a gagné en popularité, particulièrement parmi les utilisateurs féminins des réseaux sociaux, où il n’est pas rare d’observer des vidéos montrant l’administration de ce médicament. Néanmoins, cette substance n’a pas été conçue pour cet usage et sa prescription off-label concerne un pourcentage non négligeable d’individus non diabétiques.
Conçu pour le diabète, détourné pour la silhouette
L’Ozempic, dont le principe actif est le sémaglutide, est un médicament injectable approuvé pour les cas de diabète non maîtrisés par d’autres moyens. Il contribue à réguler la glycémie et réduit la sensation de faim ainsi que l’attrait pour les aliments riches en gras. La détérioration de l’état de santé peut résulter d’effets secondaires sérieux associés à l’Ozempic, incluant une déshydratation pouvant altérer la fonction rénale, ou des pancréatites aiguës.
Une solution de perte de poids sans garantie à long terme
Il est crucial de souligner que l’usage de l’Ozempic ne constitue pas un remède miraculeux pour la perte de poids. En absence d’un changement durable dans les habitudes alimentaires et le niveau d’activité physique, la cessation de ce traitement peut se solder par une reprise du poids initialement perdu. Un accompagnement par des professionnels de santé est impératif pour ceux cherchant à s’adonner à ces pratiques.
Des situations similaires déjà avérées par le passé
Il ressort que certains traitements médicaux ont fait l’objet d’utilisation détournée dans une optique de réduction pondérale. Certains de ces précédents ont engendré des conséquences néfastes, voire mortelles, à l’image de l’affaire Mediator. La persistance du phénomène résume une problématique plus vaste relative au contrôle du poids.
Impacts sur l’approvisionnement pour les patients légitimes
Il a été noté une forte demande globale pour le sémaglutide entraînant une pénurie pour ceux qui en nécessitent une prescription légitime. En France, des restrictions ont été instaurées pour préserver les réserves jusqu’en avril 2023, réservant l’utilisation initiale en milieu hospitalier exclusivement, avec des doses spécifiques recommandées dans le cadre du traitement.
Investigation en cours sur des effets secondaires additionnels
Des examens sont actuellement en progression par l’Agence européenne du médicament afin de déterminer si le sémaglutide ainsi que le liraglutide (Saxenda) sont associés à des incidences psychiatriques préoccupantes. Plusieurs cas de comportements suicidaires ou d’automutilation sont en évaluation, avec des initiatives similaires entreprises au Royaume-Uni et des mises en garde spécifiques aux formulations destinées à la gestion de l’obésité aux États-Unis.
En conclusion, il est primordial de résister à l’attrait de solutions simplistes et potentiellement dangereuses pour la gestion du poids. Le respect des prescriptions médicales et l’adoption d’un mode de vie sain restent d’une importance capitale.