Pourquoi le départ des glaces Magnum et Ben & Jerry’s fait exploser le titre d’Unilever en Bourse ?
Un virage stratégique pour Unilever propulse son action
La multinationale britannique Unilever, spécialisée dans les secteurs de l’agroalimentaire et de l’hygiène, a récemment annoncé qu’elle envisageait de céder sa branche de produits glacés, dont les emblématiques Magnum et Ben & Jerry’s font partie. Parallèlement, le groupe a révélé un ambitieux programme visant à réduire les dépenses, prévoyant une économie d’environ 800 millions d’euros sur les trois prochaines années.
À l’aube d’une restructuration majeure, Unilever aspire à une organisation plus claire et plus orientée, englobant principalement quatre domaines : les soins beauté et bien-être, les soins personnels, l’entretien ménager et la nutrition. Ce projet reflète la volonté d’Unilever de redéfinir ses priorités afin de se concentrer davantage sur les segments les plus lucratifs et d’optimiser sa productivité.
Un secteur des glaces sous-performant
Dans un contexte où Unilever a rapporté des ventes de glaces décevantes, le secteur a généré un chiffre d’affaires de 7,9 milliards de dollars l’année précédente. Toutefois, une croissance faible de 2,3% a été constatée, marquée par une contraction des volumes de 6% en raison du recul des ventes à domicile. La concurrence s’intensifiant avec les marques génériques dans un climat d’inflation élevée, le segment a rencontré des défis importants.
Unilever souligne les particularités de la branche des glaces, distincte des autres secteurs opérationnels. Avec une chaîne d’approvisionnement dédiée aux produits surgelés, un paysage de distribution unique et une saisonnalité marquée, ce domaine exige des considérations spécifiques.
La scission de la division glace, un avancement tactique
La direction d’Unilever est convaincue que rendre autonome la division glace est la solution la plus adéquate pour valoriser son potentiel de croissance. Même si les modalités exactes du désengagement restent à définir, une séparation est envisagée comme l’issue la plus probable, avec une complétion attendue avant fin 2025.
Des experts financiers, tels que ceux de la Royal Bank of Canada, appuient la logique de cette scission en raison du rythme de croissance moins soutenu de cette division et l’absence de synergies de coûts liées à ses particularités opérationnelles.
Cette nouvelle orientation a été favorablement accueillie par le marché financier, avec une hausse significative de 3,65 % de l’action Unilever à la Bourse de Londres peu après l’annonce, illustrant la confiance des investisseurs dans la stratégie de restructuration du groupe.
Un plan de réduction de coûts d’envergure
- Coupes budgétaires: Unilever prévoit de diminuer ses coûts de 800 millions d’euros sur trois ans.
- Impact social: Le processus d’optimisation des coûts pourrait impacter jusqu’à 7 500 postes à l’échelle mondiale.
La direction s’engage à transformer Unilever en une entreprise plus performante et rentable, capable de produire des résultats constant pour les actionnaires et autres parties prenantes.
Article réinterprété sur la base des informations fournies par BFM Bourse et signé Sylvain, à l’âge de 38 ans, journaliste et passionné par le sport, la lecture et la musique.