Le soleil artificiel coréen : vers une énergie illimitée et une révolution scientifique ?
Une avancée marquante en fusion nucléaire en Corée du Sud
Des chercheurs de l’Institut coréen de l’énergie de fusion ont récemment franchi un seuil historique dans la recherche sur la fusion nucléaire. Au cours d’une période s’étalant de décembre 2023 à février 2024, ils ont réussi à conserver une température de 100 millions de degrés dans leur dispositif de recherche KSTAR pendant 48 secondes, surpassant ainsi leur record précédent de 30 secondes. Ce progress est crucial pour l’avancement de la fusion nucléaire, une technologie qui cherche à imiter les réactions énergétiques du soleil et des étoiles.
Une quête vers le point d’ignition
Le défi de la fusion nucléaire repose sur la capacité à unir les atomes en créant une énergie considérable mais à un coût énergétique élevé. L’objectif ultime est d’atteindre le “point d’ignition”, l’instant où l’énergie produite dépasse l’énergie investie, ouvrant la possibilité à une source intarissable d’énergie.
Dans les réacteurs de type tokamak, des atomes d’hydrogène sont soumis à des conditions extrêmes pour former un plasma où ils fusionnent en hélium, libérant ainsi de l’énergie. Le défi majeur est de stabiliser le plasma, rendant la récente réalisation des scientifiques sud-coréens remarquable. Le directeur de KSTAR souligne l’importance de la température élevée et de la densité du plasma pour l’avenir de l’énergie nucléaire.
L’importance des expériences pour le projet ITER
Le KSTAR n’est pas au bout de ses objectifs. Il vise à maintenir la température du plasma à 100 millions de degrés pendant 300 secondes. Les travaux réalisés alimenteront le projet ITER en France, qui vise à bâtir le plus grand tokamak du monde pour démontrer la faisabilité de la fusion nucléaire comme source d’énergie propre. Le démarrage d’ITER est prévu pour 2030.
Ce progrès offre des perspectives prometteuses pour une énergie propre et potentiellement inépuisable. La réussite des expériences est d’autant plus significative que ces avancements fourniront une connaissance cruciale pour les futures applications de la fusion nucléaire en tant que source d’énergie viable à l’échelle mondiale.