Comment l’intelligence artificielle peut-elle sauver les entreprises japonaises de la crise des rotations du personnel ?
L’intelligence artificielle offre une lueur d’espoir aux entreprises japonaises face à la crise des rotations du personnel. Découvrez comment cette technologie révolutionnaire peut les aider à relever ce défi majeur.
Le défi des rotations du personnel au Japon
Au Japon, le mois d’avril marque traditionnellement le début de la période d’embauche pour les jeunes diplômés. Ces derniers sont particulièrement précieux pour les entreprises nipponnes, confrontées à une pénurie de main-d’œuvre. Cependant, un jeune sur dix quitte son emploi dans l’année qui suit son embauche – parfois dès le premier jour – et 30 % le font dans les trois ans, d’après le ministère du travail japonais.
L’intelligence artificielle au service des employeurs japonais
Face à cette crise des rotations du personnel, les entreprises japonaises se tournent de plus en plus vers l’intelligence artificielle (IA) pour les aider à retenir leurs employés. Le professeur Naruhiko Shiratori, de l’université de la ville de Tokyo, a développé un système d’IA visant à évaluer la probabilité de départ d’un salarié. Ce système a été mis au point avec la start-up Shikinami et compile des données relatives aux employés, telles que leur assiduité, leur âge, leur genre et leurs congés.
La collecte de données pour prévenir les démissions
Les données compilées par le système d’IA permettent de créer un modèle de rotation du personnel spécifique à chaque entreprise. En entrant des données sur les nouvelles recrues, comme leurs heures d’arrivée et de départ et leurs éventuelles absences après l’entrée dans l’entreprise, il est possible d’évaluer le risque de démission. Selon les tests, le taux de précision du système atteindrait 83,7 %.
Réduire les coûts et favoriser la santé mentale des employés
L’objectif des entreprises est de réduire les coûts liés aux changements de personnel, notamment en ce qui concerne le recrutement, la formation, la vacance des postes et les départs à la retraite. Mais les coûts associés au mal-être des employés sont également importants. Selon le Conseil gouvernemental pour l’égalité entre les femmes et les hommes, ces coûts s’élèvent à 4,22 millions de yens (25 000 euros) par employé.
L’utilisation d’un outil basé sur l’IA pour prédire les départs des employés peut donc aider les entreprises japonaises à réduire ces coûts, tout en favorisant la santé mentale et le bien-être des salariés. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre et de forte concurrence entre les entreprises pour recruter les meilleurs talents, l’IA pourrait donc être un allié précieux pour sauver les entreprises japonaises de la crise des rotations du personnel.