Une avancée médicale majeure dans la distinction entre dépression et troubles bipolaires

Un nouveau test sanguin, baptisé “MyEdit-B”, sera introduit dès ce printemps par les laboratoires Synlab et Alcediag, marquant une percée dans le champ de la psychiatrie. Ce procédé innovant a pour but de distinguer clairement la dépression des troubles bipolaires à l’aide d’une prise de sang, une initiative inédite jusqu’alors.

Lancée en avril, la méthode servira au diagnostic précis

Les laboratoires partenaires ont annoncé que cette technologie sera accessible grâce à une ordonnance prescrite par un psychiatre et pourra être exécutée dans les laboratoires du réseau Synlab. La simplification du processus de diagnostic promet de significativement améliorer la prise en charge des pathologies mentales.

Technologie et précision

Le test s’appuie sur la lecture avancée de l’ARN dans l’échantillon de sang et se combine avec un algorithme élaboré autour de l’intelligence artificielle. Les résultats préliminaires mettent en avant une efficacité de diagnostic supérieure à 80%.

Raccourcir les délais de diagnostic

Actuellement, le dépistage des troubles bipolaires s’échelonne sur plusieurs années en raison de la nécessité de multiples consultations psychiatriques. Avec ce test, le temps moyen pour établir un diagnostic passerait d’une décennie à environ un mois, avec des résultats disponibles sous quatre semaines.

Pour un suivi adapté et prompt

Cette innovation est appelée à réduire drastiquement les erreurs de diagnostic, qui actuellement touchent environ la moitié des patients bipolaires, souvent confondus avec des cas de dépression majeure en raison de la similitude des symptômes. De ce fait, le traitement et l’amélioration de la qualité de vie des patients pourraient être accélérés.

Cible du test

Le test MyEdit-B sera proposé aux adultes en traitement pour des épisodes dépressifs caractérisés, modérés à sévères.

Un enjeu crucial pour la santé des patients

Une identification rapide et fiable des troubles est essentielle pour prévenir les conséquences néfastes de ces pathologies, parmi lesquelles l’isolement social, les problèmes scolaires ou professionnels, les addictions, les comportements à risques, les troubles du sommeil et, dans certains cas, les tentatives de suicide.