Maroc : L’historien Maâti Monjib estime que sa situation est insoutenable avant son procès en appel
Maâti Monjib et l’étau judiciaire au Maroc
À l’approche de son procès en appel prévu pour le 18 janvier, Maâti Monjib, historien et acteur des droits de l’homme, exprime l’insoutenabilité de sa position au Maroc. Qualifiant les accusations portées contre lui d’absurdes, il souligne que la visée du gouvernement est de neutraliser toute forme de dissidence depuis maintenant sept ans.
Une longue persécution pour réprimer la dissidence
Maâti Monjib, intellectuel marocain investi dans la défense des droits humains, se trouve confronté à un processus judiciaire interminable. Les critiques à l’encontre du pouvoir de Mohammed VI sont à l’origine de poursuites sous le chef d'”atteinte à la sûreté de l’État”.
- Les charges retenues : L’enseignement d’une application journalistique jugée menaçante par le gouvernement.
- Conséquences directes : La mise à l’écart professionnelle et l’interdiction de sortie du territoire.
- Impacts sur la liberté de presse : Des journalistes et militants formés par ses programmes ont été incarcérés, illustrant une vague de répression en matière de liberté d’expression.
Des répercussions personnelles intenables
La pression exercée par les autorités s’est étendue aux proches de Maâti Monjib et aux médias internationaux qui le consultaient. Il détaille un harcèlement continu, manifesté par des convocations fréquentes, une surveillance intrusive et des menaces voilées.
Les motivations d’un tel acharnement gouvernemental
Le pouvoir en place verrait d’un mauvais œil les initiatives de Maâti Monjib visant à unifier les forces d’opposition pour une transformation sociale. Cette perspective expliquerait l’insistance des actions répressives à son encontre.
Le contexte plus large des droits humains au Maroc
Témoignant d’une détérioration des conditions des droits de l’homme au Maroc depuis l’avènement du roi Mohammed VI, Maâti Monjib pointe du doigt une réalité nationale difficile, marquée par un appauvrissement des masses et une répression accrue, notamment à travers le recours à la torture depuis 2017. Il critique le manque de soutien international, en particulier de la part des pays occidentaux, où un virage à droite tend à nuancer l’intérêt pour les enjeux humanistes mondiaux.
Le cas éloquent de cet historien reflète la situation alarmante que rencontrent divers activistes et penseurs au Maroc, qui subissent des attaques intensives en réponse à leur engagement pour les libertés fondamentales.