Menace de grève des éboueurs à Paris pendant les JO 2024

Alors que les Jeux olympiques (JO) 2024 approchent à grands pas, la tension monte dans les rangs des éboueurs de Paris. Après que les fonctionnaires aient déposé des préavis de grève, c’est au tour des agents de la propreté et des Transports automobiles municipaux (TAM DILT) de brandir cette menace, notamment pendant la période des Jeux.

Des revendications salariales et professionnelles

Le syndicat CGT a déposé un préavis de grève du 14 au 16 mai, du 22 au 24 mai et du 1er juillet au 8 septembre, soit pendant toute la période des JO. Les principales revendications portent sur une prime de 1900 euros et une augmentation mensuelle de 400 euros de la rémunération de tous les personnels, ainsi que des demandes spécifiques selon les corps des métiers, comme une hausse de 300 euros de l’indemnité mensuelle des éboueurs conducteurs de petits engins.

Un levier de pression avant tout

Pour Christophe Farinet, secrétaire général de la CGT FTD NEEA, cette menace de grève n’est pas une volonté de perturber la tenue des Jeux, mais un levier de pression sur la Ville de Paris pour obtenir des compensations financières. Il affirme que l’exécutif parisien n’a pas répondu aux revendications des salariés, et que si une négociation avait lieu, le conflit pourrait être évité.

Une mobilisation nationale de la fonction publique

Ce mouvement de contestation des éboueurs de Paris s’inscrit dans une dynamique plus large de mobilisation de la fonction publique. Au niveau national, la CGT a déjà déposé des préavis dans les trois fonctions publiques (État, collectivités territoriales et hospitalière) du 15 avril au 15 septembre. Les revendications portent notamment sur des recrutements pérennes, des compensations salariales liées aux contraintes professionnelles engendrées par les Jeux, ainsi que des droits aux congés, au télétravail choisi et à la déconnexion.

Quelles conséquences potentielles pour les JO 2024 ?

Si la grève des éboueurs de Paris venait à se concrétiser pendant les JO, la capitale pourrait se retrouver avec des rues encombrées de poubelles. Une image qui pourrait entacher l’organisation des Jeux et l’image de la ville. Toutefois, Christophe Farinet rappelle que les éboueurs n’ont pas vocation à gâcher ces Jeux, et que cette menace de grève est surtout un outil de négociation avec la Mairie de Paris.