Psittacose : comment protéger votre famille des oiseaux du jardin ?

Psittacose : comment protéger votre famille des oiseaux du jardin ?

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Prévenir la Psittacose : Mesures de Protection face à la Menace des Oiseaux Jardiniers

Alerte de l’OMS : Augmentation des Cas de Psittacose

Début 2024, une hausse significative des cas de psittacose a été signalée par l’Organisation mondiale de la santé dans cinq pays européens. Cette maladie respiratoire, due à une bactérie appelée Chlamydophila psittaci, est souvent transmise par les oiseaux, qu’ils soient sauvages ou domestiques. Cette zoonose s’inscrit parmi les multiples causes d’infections respiratoires recensées durant l’hiver.

En France, cette maladie se manifeste de manière régulière. Son mode de transmission principal est l’inhalation de poussières de fientes d’oiseaux et les symptômes s’apparentent à ceux de la grippe, mais peuvent évoluer en pneumopathie. Sans soins adéquats, la maladie peut s’avérer fatale.

L’OMS incite les professionnels de santé à rester vigilants devant les atteintes respiratoires et à interroger les patients sur d’éventuels contacts avec des oiseaux. Les personnes qui alimentent les oiseaux sauvages durant l’hiver doivent être particulièrement attentives et appliquer des mesures de prévention.

Identification et Transmission de la Psittacose

La psittacose, aussi appelée ornithose ou plus couramment “fièvre du perroquet”, est principalement connue chez l’homme, alors qu’elle porte le nom de “chlamydiose aviaire” chez les animaux. Les oiseaux en sont souvent porteurs sans présenter de symptômes, à l’exception des perruches et perroquets. Les volailles, certains pigeons et corvidés figurent parmi les vecteurs les plus communs pour l’homme.

La contamination humaine se déroule essentiellement par l’exposition à des fientes séchées et pulvérisées dans l’air. La transmission interhumaine demeure rare et il n’existe pas de contagion par ingestion de viande de volaille.

Risques et Groupes Cibles

Les groupes à risque de contracter la psittacose comprennent principalement les personnes en relation étroite avec les oiseaux : éleveurs, personnel avicole, vétérinaires, colombophiles, chasseurs et même les jardiniers en raison des poussières soulevées par les tondeuses à gazon.

Symptômes et Traitement de la Psittacose

Cette affection se présente souvent initialement avec des symptômes similaires à une grippe, telles que la fièvre et la toux, puis peut se compliquer en pneumopathie. Des symptômes tels que la conjonctivite, la photophobie ou de forts maux de tête peuvent survenir. Les complications potentielles sont sérieuses, et sans traitement approprié, le taux de mortalité peut être élevé.

Les méthodes de diagnostic existent mais sont peu utilisées : un prélèvement pharyngé analysé par PCR ou un test sérologique peuvent confirmer la présence de l’infection. Les traitements antibiotiques efficaces comprennent principalement des cyclines ou des macrolides.

Mesures de Précaution et Prévention

  • Porter des équipements de protection : masque FFP2, gants, lunettes de sécurité dans les espaces confinés ou lors du nettoyage.
  • Privilégier une hygiène des mains irréprochable après toute interaction avec les oiseaux ou leurs déchets.
  • Éviter les poussières de fientes sèches : humidifier les déjections avant nettoyage pour minimiser les risques d’aérosolisation.
  • Tenir les plaies protégées et désinfecter en cas de blessure en présence d’oiseaux.
  • Changer et nettoyer régulièrement les vêtements de travail et équipements de protection.

Quant aux individus possédant des mangeoires à oiseaux, une hygiène des mains post-manipulation est conseillée pour se protéger de potentiels risques infectieux.

Bien que la psittacose soit relativement rare, elle est trop souvent ignorée. Il est conseillé aux professionnels de la santé de questionner systématiquement sur d’éventuels contacts avec des oiseaux lorsqu’ils sont face à des cas de pneumopathies et de privilégier un traitement adapté à cette zoonose lorsqu’elle est suspectée.

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