Quand le lobby du secteur public-privé séduit à son insu des élus
Dans un contexte où les intérêts du secteur public et privé se croisent, certains élus se retrouvent parfois séduits malgré eux par un lobby puissant. La frontière entre influence et manipulation devient floue.
Des élus présents à leur insu dans un lobby du secteur public-privé
Le lobby du secteur public-privé, l’Institut de la gestion déléguée (IGD), a vu la présence virtuelle de deux élues politiques françaises majeures : Carole Delga, présidente de la région Occitanie, et Johanna Rolland, maire de Nantes. Elles figuraient dans le bureau de cet institut, sans pourtant y avoir siégé réellement.
L’Institut de la gestion déléguée : un think tank pour les marchés public-privé
L’IGD est un think tank fondé par des chefs d’entreprises qui militent en faveur des marchés public-privé. Parmi les membres de son bureau, on retrouvait jusqu’à récemment Carole Delga et Johanna Rolland, aux côtés de Thierry Bodard, le président de NGE Concessions, concessionnaire de l’autoroute A69 financée par la région Occitanie.
Des démissions suite à une révélation
Après avoir pris connaissance de leur présence virtuelle dans ce lobby, Carole Delga et Johanna Rolland ont rapidement fait retirer leur nom du bureau de l’IGD. Carole Delga a précisé n’avoir “jamais siégé” au sein de cet institut.
Un lobbying en faveur du public-privé qui interroge
Cette situation soulève des questions quant à l’influence réelle de ce lobby auprès des décideurs politiques, et sur la transparence de la prise de décision concernant les partenariats public-privé. Les élus concernés se doivent de faire preuve de transparence et probité, pour assurer à leurs administrés que leurs décisions sont prises dans l’intérêt général, et non sous influence.
Une vigilance accrue nécessaire
Dans un contexte où les partenariats public-privé sont de plus en plus courants, il est essentiel de garder une vigilance accrue sur le lobbying mené par les acteurs du secteur privé auprès des décideurs politiques. Les élus doivent s’assurer qu’ils prennent des décisions en toute connaissance de cause et en toute indépendance.
Des élus vigilants face aux enjeux
Les réactions rapides de Carole Delga et Johanna Rolland suite à cette révélation montrent que les élus peuvent être attentifs aux enjeux liés à la présence virtuelle dans de tels lobbies. Leurs décisions de se retirer du bureau de l’IGD démontrent leur volonté de se distancier de groupes qui pourraient tenter de les influencer dans leurs prises de positions politiques. Il est important que les élus continuent de faire preuve de cette vigilance face aux pressions extérieures, afin de garantir une prise de décision impartiale et transparente.