Les alliés d’Eric Zemmour et Marion Maréchal se rebellent : Qu’est-ce qui se cache derrière cette fronde ?

Crise au sein de Reconquête : tensions et divisions émergent
À quelques mois des élections européennes, le climat est électrique au sein du parti Reconquête et de son entourage politique. Les sondages du 11 mars de l’institut Ipsos pointent vers un appui mitigé pour le parti, flirtant avec la barre des 5%. Dans ce contexte précaire, des fissures apparaissent, notamment avec des alliés de premier rang exprimant ouvertement leur mécontentement et leurs critiques.
L’agitation des partenaires politiques
- Au cœur de la tourmente : Laurence Trochu, prospective candidate pour les élections, exprime une volonté d’unité en évoquant l’importance de la loyauté et la cohésion dans l’exercice politique, alors qu’une dissension se fait sentir chez les conservateurs alliés.
- Voix discordantes : Jean-Frédéric Poisson de Via a critiqué dans Valeurs Actuelles un manque d’attention sur des sujets jugés cruciaux et reproche un certain silence au sein de Reconquête. Son appel à unifier les listes souverainistes résonne comme un signe de rébellion.
- Des absences remarquées : Durant le premier meeting de campagne, des chaises vides symbolisaient l’écart grandissant avec certains leaders importants, tels des membres de l’Alliance des conservateurs, gravitant autour de Reconquête depuis l’élection présidentielle.
Les griefs exprimés
Un « désamour » semble s’installer, comme le partage Bruno North du Centre national des indépendants et des paysans (Cnip), qui a rédigé une tribune pointant du doigt une collaboration inaboutie. Malgré sa présence au meeting, ses attentes restent insatisfaites, notamment sur la question agricole, souvent reléguée au second plan face à des thèmes comme l’immigration ou le wokisme.
La bataille des pourcentages
La stratégie et la composition des listes pour les élections européennes inquiètent certains alliés, qui redoutent un effondrement sous le seuil critique des 5%, éliminatoire pour le parti. Ils estiment que le soutien de l’Alliance pourrait être déterminant pour atteindre ou dépasser cette limite, tandis que des critiques fusent contre ceux considérés comme proches de la direction du parti, perçus comme des “apparatchiks” susceptibles d’occuper des rangs privilégiés sur les listes.
La concurrence interne se manifeste également dans les discours : certains cadres de Reconquête, tels que Guillaume Peltier, mettent l’accent sur les dangers de l’islamisme, éclipsant parfois les enjeux européens, ce qui suscite des frictions au sein de l’alliance. Des voix s’élèvent pour rappeler que l’unification autour des thèmes de l’Europe est essentielle, surtout à un moment où chaque voix compte et où la crainte d’une chute est palpable.
La situation actuelle de Reconquête et de ses alliés est l’illustration que les stratégies politiques sont en constante évolution, et que l’approche d’un scrutin majeur comme les élections européennes met inévitablement à l’épreuve les alliances et les programmes. La cohésion au sein de ces groupes, aussi bien sur les idées que sur les pratiques, sera cruciale pour garantir non seulement leur survie, mais également leur capacité à influencer le paysage politique européen.