Appel à l’interdiction et motivations politiques

Une controverse a éclaté autour d’une conférence prévue à l’Université Panthéon-Assas le 6 mai, mettant en vedette les autrices Dora Moutot et Marguerite Stern, connues pour leurs positions tranchées sur des questions de transidentité. Ian Brossat, élu du parti communiste à Paris, a exprimé une forte opposition à cet événement en sollicitant auprès du préfet de Paris l’interdiction de la tenue de cette conférence. Brossat justifie sa demande par le contenu du livre des deux femmes, Transmania, qu’il considère propager des discours de haine envers les personnes transgenres.

Réactions immédiates des autrices

La réaction de Moutot et Stern ne s’est pas fait attendre. Elles ont rapidement utilisé les réseaux sociaux pour exprimer leur mécontentement face à la demande d’interdiction, qualifiant l’action de Brossat d’atteinte à la liberté d’expression. Les auteures ont également critiqué l’usage du terme “wokestapo” par Brossat, qu’elles jugent inappropriéet offensant, tout en martelant que leur ouvrage ne contient aucun discours transphobe.

Positions et soutiens extérieurs

Le soutien à l’événement ne faiblit pas malgré la controverse. L’association étudiante La Cocarde, qui organise la conférence, a assuré que l’université maintiendrait l’événement dans ses locaux. Cette assurance donne un certain répit aux autrices qui espèrent que le préfet n’agira pas contre la tenue de la conférence, malgré la pression politique exercée.

Impact sur le débat public

Le cas de cette conférence soulève des questions plus larges sur la liberté d’expression dans le milieu universitaire et les limites de cette liberté lorsqu’il s’agit de sujets controversés. Ce débat dépasse les frontières de l’université pour toucher une société déjà très polarisée sur les questions de droits et d’identités des minorités.