Pêche à l’aimant : quand la passion vire au vol d’artéfacts archéologiques à Metz

La Pêche Magnétique : Entre Loisir et Infraction à Metz
L’activité de pêche magnétique, qui peut paraître anodine, s’est récemment retrouvée au cœur d’une affaire judiciaire à Metz. En partageant ses trouvailles en ligne, un enthousiaste de la pêche à l’aimant s’est attiré les foudres de la justice.
L’affaire a commencé lorsque la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) a pris connaissance de l’activité illégale d’un individu sur les réseaux sociaux. Ce dernier, âgé de 32 ans, utilisait un aimant pour extraire des objets métalliques des eaux locales, sans posséder l’autorisation légale pour le faire, et il commercialisait ensuite certains de ces objets.
Les Raisons de la Condamnation
Ce père de famille a été jugé coupable par le tribunal correctionnel de Metz pour avoir mené des fouilles archéologiques sans autorisation et pour avoir dérobé des biens relevant du patrimoine archéologique. L’issue du procès a été une condamnation à quatre mois de prison avec sursis assortie d’une amende de 2 000 euros.
Les investigations menées par la DRAC ont révélé que le prévenu partageait son activité illégale sur les plateformes Instagram et YouTube. Ses publications, qui vantent les mérites écologiques de la pêche à l’aimant, ont eu l’effet inverse et ont conduit à la découverte de son activité illicite.
Inventaire des Découvertes
L’accusé prétendait agir pour l’environnement, montrant qu’il extrayait des déchets métalliques des cours d’eau comme des panneaux de signalisation, des barrières ou encore des plaques d’égout. Mais parmi ses captures, on retrouvait aussi des trouvailles plus précieuses et historiquement significatives, tels que des pièces de monnaie anciennes, des bijoux, des armes et des munitions, sans oublier des coffre-forts.
Lors des perquisitions domiciliaires, les autorités ont mis la main sur un détecteur de métaux et plus d’un millier d’objets, dont la valeur a été évaluée à environ 2 250 euros.
Rappel de la Législation
Ce cas rappelle l’importance de respecter la législation qui encadre la recherche d’objets anciens. En France, la pratique de détection de métaux et de pêche à l’aimant dans un but de découverte archéologique nécessite des autorisations préalables, et la revente de telles trouvailles est strictement réglementée.
Ce fait-divers illustre l’intérêt croissant pour une activité qui, malgré son potentiel éducatif et écologique, peut basculer dans l’illégalité. Il est fondamental de réaliser que la protection du patrimoine culturel et historique doit primer sur le profit personnel, une règle que ce messin a appris à ses dépens.
Publié le 19/01/2024 – Temps de lecture : 1 min
Infraction | Peine |
Fouilles archéologiques sans autorisation | 4 mois de prison avec sursis |
Vol de découvertes archéologiques | 2 000 euros d’amende |
Pour plus d’informations sur les réglementations liées à la détection de métaux et aux activités similaires, consultez la législation en vigueur.