La fin de l’empire Sergent Major et Du Pareil Au Même : Quel avenir pour les enseignes préférées des parents ?
L’effondrement de deux géants de l’habillement pour enfants
La chute de GPE : Un avenir incertain
Le paysage français de la mode enfantine subit une transformation profonde avec la récente annonce de la descente aux enfers financière de la société Générale pour l’Enfant (GPE). Ayant annoncé son incapacité de paiement le 6 mars, l’entreprise mère des enseignes Du Pareil Au Même (DPAM) et Sergent Major s’est vue accordée une phase d’observation de demi-année par le tribunal de commerce de Bobigny.
Conséquences d’une série de crises
Avec une hécatombe dans le secteur de la mode enfant, GPE s’est retrouvée en détresse financière, franchissant le seuil vers la procédure de redressement judiciaire le 14 mars. Les difficultés rencontrées s’expliquent par une succession de crises – troubles sociaux, la pandémie de Covid-19, chocs énergétiques et inflation. Ces perturbations ont eu pour effet de réduire le chiffre d’affaires de 100 millions d’euros durant la période de pandémie à cause de l’inactivité contrainte des boutiques, réduisant les revenus à 275 millions d’euros en 2022.
L’impact sur le secteur du prêt-à-porter
- Camaïeu : Liquidation en septembre 2022, entraînant le licenciement de 2.100 employés.
- Pimkie : Réduction des effectifs et fermeture de plusieurs magasins.
- Naf Naf : Placée en redressement judiciaire.
- San Marina et Burton of London : Liquidation récente.
Ces défaillances illustrent la vulnérabilité du prêt-à-porter français qui peine à faire face à la multiplicité des défis actuels. Entre la concurrence accrue du marché de la seconde main, l’émergence du phénomène de la “fast fashion” et les répercussions économiques de la crise sanitaire, le secteur a vu ses ventes diminuer de 4% en 2023, d’après les données de l’Institut français de la mode.
Perspectives d’avenir pour DPAM et Sergent Major
Face à ce sombre tableau, l’avenir des chaînes spécialisées dans l’habillement pour enfants comme DPAM et Sergent Major reste incertain. Ces enseignes, qui bénéficiaient autrefois d’une audience fidèle chez les parents, doivent aujourd’hui se réinventer pour survivre à cette crise sans précédent touchant toute la filière.
Dans l’attente des décisions judiciaires futures, l’espoir repose sur la possibilité de restructurations, de reprises ou de repositionnements stratégiques qui pourraient offrir une seconde vie à ces marques autrefois plébiscitées. En attendant, les observateurs du secteur surveillent de près l’évolution de cette situation, conscient de son large impact sur l’économie et l’emploi.