Tibi 2, acteur majeur de l’investissement et de l’innovation, s’engage pleinement dans le financement de projets technologiques en France. Découvrez comment cette initiative prometteuse contribue à soutenir l’innovation dans le pays.

Tibi 2 : un élan pour la tech française

Le 6 mai dernier, Bercy a fait part de l’arrivée de cinq nouveaux acteurs économiques majeurs au sein de l’initiative Tibi 2. Parmi eux, on retrouve la Française des Jeux, Aéroport de Paris et Pfizer. Lancé en 2019, le plan Tibi 2 vise, dans le cadre de sa seconde phase qui démarre en juin 2023, à encourager les investisseurs français, réputés peu enclins aux prises de risque, à miser sur l’innovation et les start-ups qui surfent sur la vague de la rupture technologique.

Combler le fossé technologique avec l’Union Européenne

Un rapport destiné au ministère de l’Économie et daté de l’été 2019, met en lumière les disparités existant entre l’Union Européenne et le reste du monde. Il apparaît que l’UE ne représente que 10 % de la technologie mondiale émergente, et que les levées de fonds des start-ups européennes, toujours en 2018, se limitaient à 10 % du financement mondial. Un constat qui a donné naissance au plan Tibi, sous l’impulsion de Philippe Tibi, économiste et professeur à Polytechnique.

Le plan Tibi 2 se déploie sur tous les fronts

Tibi 2, dont la seconde phase a été lancée par Emmanuel Macron en personne lors du dernier VivaTech, se révèle particulièrement ambitieux. 35 investisseurs se sont engagés à injecter 7 milliards d’euros dans le secteur de la tech entre 2023 et 2026. Les financements se destineront à des entreprises à différents stades de maturité, dans des secteurs spécifiques tels que la DeepTech, la transition énergétique et écologique, ou encore la santé, où trois des cinq derniers arrivants dans Tibi 2 se positionnent. Le but est, comme l’évoque la Direction générale du Trésor, de « contribuer à combler les défaillances du marché ».

Un bilan en demi-teinte pour Tibi 2

Bercy se félicite des résultats obtenus, grâce, entre autres, à des initiatives portées par l’État, qui positionnent la France en tête de l’UE en matière de levées de fonds depuis 2022. Marina Ferrari, la secrétaire d’État au Numérique, n’a pas manqué d’appuyer ce constat en affirmant que « l’initiative Tibi nous permet de nous doter de leaders technologiques pour les décennies à venir ». Toutefois, Tibi 2 n’a pas encore atteint tous ses objectifs. Les 10 milliards d’euros escomptés par le président de la République pour juin 2023 n’ont pas été rassemblés, et si le ministère de l’Économie maintient ce cap, il reconnaît néanmoins que le contexte économique actuel n’est pas favorable à l’investissement.