Les étudiants mobilisés en faveur de la Palestine demandent que l’État reprenne le contrôle de Sciences Po pour le placer sous l’autorité de la République
Récemment, Sciences Po Paris est devenu le théâtre d’un mouvement étudiant singulier : un groupe d’étudiants s’est mobilisé pour soutenir la cause palestinienne, entraînant une occupation pacifique des locaux. Ce mouvement ne se limite pas à un appui à la Palestine ; il interpelle également sur la gouvernance de l’institution, en appelant à un retour de Sciences Po sous le contrôle direct de l’État français.
Une mobilisation marquée par une demande de changement structurel
L’occupation de Sciences Po par ces étudiants s’est intensifiée avec un sit-in dans le hall de l’école, où certains ont même débuté une grève de la faim. Ils revendiquent une révision des partenariats de l’institut avec des universités israéliennes et demandent une intervention politique pour que l’école réintègre pleinement le cadre républicain français. Cette action souligne un mécontentement face à ce que certains décrivent comme une complaisance de la direction envers certaines idéologies et un éloignement des valeurs républicaines traditionnelles.
Point de vue des enseignants et des autorités
La situation à Sciences Po est également commentée par les corps enseignant et administratif. Stéphane Rozès, ex-enseignant chez Sciences Po, critique ouvertement la direction actuelle, incapable à ses yeux de restaurer un cadre propice à l’enseignement et à la sérénité académique. Selon lui, ces tensions sont exacerbées par une direction qui n’aurait pas su prendre position clairement face aux dérives observées dans l’école.
De son côté, l’administration a été contrainte de réagir face à l’ampleur de la mobilisation. La police a été appelée pour évacuer l’école, marquant une montée en tension qui questionne sur les issues de cette crise.
Des répercussions au-delà des murs de Sciences Po
Le mouvement dépasse les frontières de l’établissement pour interroger sur le rôle de l’État dans la gestion des écoles de gouvernance. Il soulève une question plus large sur la manière dont les institutions d’enseignement supérieur traitent les questions de géopolitique et de liberté d’expression, et sur leur alignement avec les valeurs de la société.
En concluant, cette crise à Sciences Po n’est pas seulement une question de politique étudiante ou de solidarité internationale ; c’est un véritable appel à une réflexion sur les principes qui devraient guider les institutions d’enseignement supérieur dans une République démocratique.