Objets volants identifiés dans un conseil d’administration : plongée fascinante dans l’univers de l’intelligence artificielle et ses implications sur le monde des affaires.

L’IA, nouvelle venue dans les conseils d’administration

Les entreprises les plus en pointe dans le domaine des technologies de l’information et de la communication ont déjà franchi le pas : elles ont intégré de l’intelligence artificielle (IA) dans leurs conseils d’administration. Cette tendance, qui pourrait sembler surprenante, est en réalité la conséquence logique de l’omniprésence de l’IA dans notre société et du besoin de s’adapter rapidement aux évolutions de notre environnement économique.

Un déficit de compétences en IA dans les entreprises

Si les grandes entreprises sont de plus en plus intéressées par l’IA, la majorité de leurs dirigeants et administrateurs ne possèdent pas l’expertise nécessaire pour élaborer une stratégie efficace dans ce domaine. Cette lacune peut être comblée en partie en faisant appel à l’IA elle-même, comme l’a souligné le site Axios dans sa newsletter du 23 avril.

Des IA siègent déjà dans les conseils d’administration

Certaines entreprises n’ont pas hésité à intégrer l’IA au sein de leurs organes de direction pour les aider à prendre des décisions stratégiques. International Holding Company, la plus importante société émiratie cotée en bourse, a fait appel à Aiden Insight, une entité virtuelle qui assiste aux réunions en tant qu’observateur. Cette “personnification” de l’outil informatique BoardNavigator fournit des informations en temps réel pour alimenter les discussions et la prise de décision.

L’IA, un outil indispensable pour repérer les besoins

Selon Kiril Evtimov, directeur de la technologie de G42, l’arrivée de l’IA dans les conseils d’administration va considérablement changer la donne. Friso van der Oord, vice-président de NACD, l’association américaine des administrateurs de société, estime que “les conseils d’administration ont besoin des compétences de l’IA pour repérer ces besoins” en matière d’intelligence artificielle. Il souligne également que les PDG ne maîtrisent pas toujours suffisamment le sujet pour l’intégrer dans leur organisation.

Vers une gouvernance plus efficace et plus fréquente

Steve Singh, directeur général de Madrona Venture Group, une société américaine de capital-risque, regrette que les conseils d’administration ne se réunissent que tous les quatre-vingt-dix jours pour être informés de la marche de l’entreprise. Selon lui, il est essentiel de tirer parti de l’IA prédictive pour repérer rapidement les difficultés et agir en conséquence.

Des questions éthiques et juridiques à anticiper

Si l’intégration de l’IA dans les conseils d’administration peut s’avérer bénéfique pour les entreprises, elle soulève également de nouvelles questions éthiques et juridiques. Alissa Kole, directrice générale du cabinet de conseil Govern Center, estime qu’il est crucial de se pencher sans tarder sur ces problématiques. Par exemple, qui sera responsable si l’IA suggère une stratégie qui est finalement adoptée mais qui s’avère désastreuse ? Cette question n’est pas nouvelle, mais elle prend une dimension particulière lorsqu’elle concerne l’intelligence artificielle.

Il est donc essentiel que les entreprises anticipent ces enjeux et réfléchissent aux meilleures manières d’intégrer l’IA dans leurs conseils d’administration tout en préservant leur responsabilité et leur