Bilan désastreux : plongée dans les défaillances d’entreprises au cours du pire quatrième trimestre depuis 30 ans

Bilan désastreux : plongée dans les défaillances d’entreprises au cours du pire quatrième trimestre depuis 30 ans

Bilan catastrophique des faillites d’entreprises en fin d’année

La fin d’année 2023 s’est traduite par une vague sans précédent de faillites d’entreprises en France, une tendance lourde qui démontre que les répercussions économiques dépassent largement les séquelles de la crise sanitaire. D’après le dernier rapport d’Altares diffusé jeudi, le panorama des sociétés en cessation d’activité est le plus sombre observé depuis près de trois décennies.

Un nombre croissant de procédures judiciaires

Le comptabilisateur des faillites d’entreprises, avec un total de 57 729 démarches engagées en 2023, illustre une escalade de 35,8 % par comparaison à l’année antérieure, succédant ainsi à l’accroissement record de 49 % en 2022. Le dernier trimestre de 2023 en particulier a vu une flambée de 37,2 %, avec 16 820 cas dénombrés, surpassant la période correspondante de l’exercice précédent.

Une crise économique historiquement marquante

La récession du début des années 90 est le seul autre moment de l’histoire récente où le pays a connu une telle proportion de défauts des sociétés en fin d’année. Néanmoins, les observateurs d’Altares pointent que ce phénomène ne relève pas uniquement d’une correction de cap post-aides gouvernementales durant la crise sanitaire, mais il signale aussi des enjeux plus profonds affectant le tissu économique.

Une phase de difficultés endogènes

Thierry Millon, directeur des études chez Altares, postule que nous entrons dans une phase où les défaillances s’inscrivent en rapport avec des problèmes internes aux entreprises, essentiellement financiers, et les contraintes d’une économie globale sous haute pression. Malgré une “permacrise” qui dure depuis quatre ans, la situation actuelle des entreprises, confrontées à une baisse des activités, des taux d’inflation et d’intérêt élevés, ainsi qu’un fléchissement de la consommation, était prévisible.

La mise en danger de l’emploi est notable. D’après les chiffres de 2023, non seulement les microentreprises subissent l’impact majeur, mais l’augmentation des problèmes connus par les PME a fait bondir le nombre d’emplois en péril de 143 500 en 2022 à 243 000 en 2023.

Les secteurs les plus affectés

  • BTP: Représentant 24 % des faillites, le domaine de la construction est particulièrement éprouvé.
  • Immobilier: Les agences immobilières vivent la pire évolution avec une augmentation de 116,7 %, pour un total de 910 entités impactées.

À l’inverse, l’agriculture tire son épingle du jeu. Malgré une légère hausse des faillites de 7,1 %, on remarque une baisse spécifique dans l’élevage de 5,1 %, montrant que certains domaines résistent mieux à cette crise.

En conclusion, l’année 2023 fut marquée par une surgenese des faillites d’entreprises, se révélant comme le pire quatrième trimestre en termes de santé économique depuis trente ans, signe évident que les rebondissements économiques sont toujours en pleine évolution et loin d’avoir révélé leur issue finale.

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