À Nouméa, l’émergence de milices entre vigilance de voisinage et présence de tireurs embusqués
À Nouméa, l’émergence de milices locales oscille entre vigilance citoyenne et menace des tireurs embusqués. Décryptage de cette situation complexe et inquiétante dans notre article.
Tensions à Nouméa : des groupes armés en patrouille
Les résidents d’origine européenne se sont rassemblés pour former des groupes de surveillance, parfois bien équipés en armes. Le haut-commissaire de la République les rend responsables de la mort de trois Kanaks, mais approuve leur existence.
Reportage sur le terrain
Sylvain, 38 ans, journaliste et sportif
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Nouméa (Nouvelle-Calédonie).– Jason*, le front couvert de sueur, patrouille dans le parking de sa résidence. À la main, il tient un fusil d’airsoft chargé de balles en caoutchouc. À quelques dizaines de mètres de lui, dans la rue adjacente, les heurts entre les forces de l’ordre et les perturbateurs émergent par vagues depuis la veille. Cette escalade de violence fait suite à la mobilisation indépendantiste contre le dégel du corps électoral orchestrée par la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT).
Les multiples incendies ciblent principalement des commerces, bien que des maisons aient également été réduites en cendres. Outre les groupes de surveillance comme celui de Jason, des tireurs embusqués sont signalés sur les toits, ajoutant à la tension et aux inquiétudes quant à la sécurité des habitants de Nouméa.
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